Un toujours jeune centenaire : le mouvement municipal mondial

Par Elisabeth Gateau, Ancienne Secrétaire Générale du Conseil des Communes et Régions d’Europe, Ancienne Secrétaire Générale de Cités et Gouvernements Locaux Unis, Membre du Comité d’Honneur de CGLU
L’année 1913 est tout à fait particulière. Elle fut en Europe l’acmé d’un monde, celle du XIXème siècle, et le point de rupture vers la modernité. C’est une époque où les villes commencent à prendre conscience d’elles- mêmes, à comprendre qu’elles peuvent être plus belles, plus saines, plus rapides, plus faciles à vivre, plus « vibrantes » comme on dira cent ans plus tard. C’est aussi un temps où l’on s’alarme des prémices de ce qui sera la première guerre mondiale. Rien d’étonnant qu’à ce moment de changement radical (étrangement fondé sur la foi en l’avenir et la peur du pire, qui va se réaliser) une Conférence ait pu rassembler, en cette année 1913, ingénieurs, urbanistes, élus locaux autour des questions liées à l’avenir des villes, et qu’aient pu être posées les bases de la grande organisation mondiale que nous connaissons aujourd’hui.
C’est une grande satisfaction, en cette année du Centenaire, de savoir que c’est au cours de ces premières années si fécondes que CGLU a enfin pu être associé – sous des formes encore très inégales, mais qui vont aller se renforçant - aux travaux des institutions internationales sur le nouvel agenda du développement, sur l’efficacité de l’aide, sur le climat et l’accès aux services essentiels, la crise financière, la résolution des conflits, l’égalité des genres, les nouvelles démocraties en construction, toutes ces questions dont on commence à comprendre , comme le dit si bien le prix Nobel d’Economie Roger B. Myerson, que leur solution pourrait être « maximisée par des institutions démocratiques décentralisées de type fédéral ».
Longue vie à Cités et Gouvernements locaux Unis !
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